Remise en cause de la loi sur la protection des sites classés au titre des paysages, 18 juin 2019

(Loi du 2 mai 1930)

Après la loi Elan qui a supprimé l’avis conforme des architectes des Bâtiments de France « en cas de péril » dans les cités historiques, après la loi « Notre-Dame » qui vise à déroger au code du patrimoine, il est maintenant question des sites naturels.
Officiellement, le gouvernement clame haut et fort qu’il défend la biodiversité mais la réalité est toute autre. Un décret en préparation au ministère de la transition écologique et solidaire vise à supprimer l’avis ministériel préalable indispensable à l’exécution de toute réalisation en site classé. De fait, cette disposition fragilise les sites classés.
Une fois encore, sous couvert d’aller vite et de réduire les lourdeurs administratives, ce ne sera plus le ministre qui autorisera le permis : de construire, d’aménager ou de transformer, mais le seul préfet.
La loi du 2 mai 1930 protège non seulement les sites naturels remarquables que sont : Le Cirque de Gavarnie, la Baie de Somme, les Gorges du Verdon ou la Baie du Mont Saint-Michel mais aussi plus de 2700 sites et espaces naturels. En Essonne aussi les sites classés sont nombreux : les vallées de la Bièvre, de la haute Essonne, de la Juine, de la Remarde et de l’Yerres.
Un membre de France Nature Environnement (FNE) qualifie ce projet de décret « scélérat » qui ouvre la porte aux appétits des aménageurs qui feront pression sur les préfets avec l’appui d’élus locaux peu scrupuleux.
Ne laissons pas envahir et défigurer nos espaces naturels par la construction de bases de loisirs, de zones commerciales ou des clubs de vacances.
NON au décret de remise en cause de la loi sur la protection des sites classés.

Alain SENÉE – ENE – Membre de la Commission départementale de la Nature des Sites et Paysages

Site classé de la vallée de l’Yerres : La Feuilleraie où vécut Antoine de Saint-Exupéry

(1)