Discours de Denis MAZODIER, président d’ENE, 5 octobre 2013.
Je suis très heureux de vous accueillir ici, à Epinay-sur-Orge, à cette séance inaugurale du 40ème anniversaire d’Essonne Nature Environnement.
Je vous remercie de votre présence qui montre tout l’intérêt que vous attachez à l’environnement en général et à notre fédération en particulier, que vous soyez élus, présidents d’association, représentants de l’Administration ou responsables d’entreprise.
Je salue ici la présence de M. Jacques PICARD, conseiller régional, représentant M. Jean-Paul HUCHON, président du conseil régional d’Ile-de-France, de Mme Marianne DURANTON, conseillère générale du canton de Longjumeau, de M. MALHERBE, maire d’Epinay-sur-Orge, de M. Alexandre TOUZET, maire de Saint-Yon, de M. Michel RIOTTOT, président d’Ile-de-France Environnement (IDFE).
Je souhaite excuser l’absence de Messieurs le préfet de l’Essonne, le procureur de la République, le président de France Nature Environnement.
Merci à tous d’être venus aujourd’hui fêter ensemble cet anniversaire.
Je commencerai cette intervention en rendant un hommage collectif à tous les présidents de notre fédération, sans lesquels nous ne serions pas réunis, ici, aujourd’hui.
Et tout d’abord à Jean BOULLE, le président-fondateur de l’Union des associations de défense de la nature de l’Essonne (UDADNE) qui est à l’origine de la création de notre fédération, le 10 janvier 1973, devenue Essonne Nature Environnement (ENE) en 1992.
Et à tous ceux qui lui ont succédé : André HOLLEAUX, Liliane ELSEN, Jacques BROSSARD, Claude CAYSSIALS, et Claude TRESCARTE à qui j’ai eu le grand honneur de succéder en 2011 et qui me fait l’amitié de bien vouloir me conseiller dans la gestion de la fédération.
Je voudrais rendre ici un hommage particulier à tous les administratrices et à tous les administrateurs qui ont consacré, bénévolement, de nombreuses heures de leur temps à la gestion de la fédération depuis 40 ans.
Je m’arrêterai là, de crainte d’oublier l’une…ou l’autre d’entre vous dans ces remerciements.
Nous sommes donc réunis ici pour évoquer le passer – mais aussi – pour préparer l’avenir.
En préparant cette intervention, j’ai parcouru l’année 1973 : que s’était-il passé cette année là ?
Voici quelques faits :
1973 : la France gagne le tournoi des 5 nations ; le Royaume-Uni entre officiellement dans la CEE ; Picasso nous quitte ; Paris inaugure le boulevard périphérique ; les Pink Floyd sortent leur album Dark Side of the Moon.
Et pour revenir à l’environnement : le ministère de la Protection de la nature et de l’environnement fête ses 2 ans d’existence ; le gouvernement lance son plan de réduction de la consommation pétrolière suite à l’annonce par l’OPEP du doublement du prix du pétrole.
La télévision française diffuse « La France défigurée ». Une des émissions de ce magazine est consacrée à un colloque international qui a pour thème : les industriels et l’environnement. Les extraits de cette émission (disponibles sur le site de l’INA) sont édifiants. On peut y entendre les déclaration suivantes émanant de grands chefs d’entreprise : « Nous sommes bien conscients de polluer l’environnement : toute usine de pâte à papier pollue » ; « Nous avons rejeté au canal des eaux qui étaient passablement chargées en sucre » ; « On la rend (l’eau) légèrement polluée par de l’acide dilué. »
L’état de l’opinion des grands industriels de l’époque a été bien résumée par Lionel STOLÉRU, un des participants au colloque et futur secrétaire d’Etat du président GISCARD d’ESTAING : « Il semble qu’actuellement l’industrie ait pris conscience des problèmes de l’environnement, mais il semble qu’elle en ait pris conscience un peu comme un à-côté folklorique. »
La situation a heureusement changé, du fait notamment de l’évolution de la législation environnementale, sous l’influence de l’Europe, mais on revient de loin…
Et en Essonne, que se passe-t-il ?
En Essonne, 1973 est marquée par la création de la ville nouvelle d’Evry : elle aussi, fête ses 40 ans cette année.
1973 est aussi marquée par une forte urbanisation de notre département, accompagnée d’atteintes à l’environnement.
C’est dans ce contexte, que plusieurs associations de défense de la nature décident de se rencontrer et de fonder ensemble l’Union départementale des associations de défense de la nature de l’Essonne, l’UDADNE, dont les statuts seront enregistrés à la préfecture le 10 janvier 1973.
L’UDADNE se développera au fil des années et prendra le nom d’Essonne Nature Environnement en 1992.
Il serait fastidieux d’énumérer ici tous les combats menés par la fédération pour défendre la nature et l’environnement en Essonne : nous le ferons dans une plaquette qui est en préparation.
Vous trouverez sur les panneaux d’exposition quelques-uns des combats que nous menons aujourd’hui contre les points noirs du département de l’Essonne.
Nous aurons l’occasion d’en reparler.
Je voudrais, en conclusion,vous inviter à réfléchir à ce que serait l’Essonne, à ce que seraient nos communes, vos communes, si les associations de protection de l’environnement n’existaient pas.
Il est de notre responsabilité à tous de poursuivre l’action entamée il y a 40 ans pour la défense de notre cadre de vie.
Ce combat est l’oeuvre des associations et des bénévoles qui les animent.
C’est un travail de longue haleine qui exige patience, compétence et détermination et qui – à mon sens – n’est pas reconnue à sa juste valeur.
Cependant, grâce à notre persévérance nous avons connu des succès. Et le premier d’entre eux c’est qu’il se trouve trouve toujours des militants prêts à s’investir pour protéger la nature, l’environnement et le cadre de vie : c’est à eux, c’est à vous, qu’est dédié ce 40ème anniversaire.
© Denis MAZODIER, 5 octobre 2013.
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