Nous pouvions raisonnablement penser qu’au sortir de la crise sanitaire liée à la COVID 19, « l’environnement » et la « qualité de vie » deviendraient des causes majeures pour nos concitoyens.
C’était sans compter sur la « reprise économique » qui semble avoir déjà fait oublier les promesses d’un monde meilleur d’après crise. L’aménagement urbain reprend ses couleurs d’antan et nombre de projets actuels sont des copies conformes du monde d’avant.
Si de tels projets reviennent sur le devant de la scène, ne serait-il pas temps de les réexaminer à la lumière des données récentes, notamment celles concernant l’urgence climatique (cf. le rapport du GIEC), la perte de biodiversité, la protection des espaces agricoles, forestiers et naturels.
Prenons pour exemple le cas d’une petite commune représentée par son maire, élu sans discontinuité depuis 2001 et président d’une communauté d’agglomération. Cet élu soutenait lors d’une commission départementale que, dans le cadre de la modification de son PLU communal, il n’avait pas d’autre choix que de consommer des espaces agricoles pour satisfaire à la règle des 20% de logements sociaux. En 20 ans d’exercice du pouvoir et malgré l’article 55 de la loi SRU, il a produit tout au plus 10% de cette catégorie de logements (au motif que la population n’y était pas favorable !). Commune située à 6 km d’une gare RER, elle est à présent en totale contradiction avec les orientations gouvernementales qui préconisent la protection des espaces agricoles (zéro artificialisation nette).
Si c’était le seul cas de figure, nous pourrions dire qu’il s’agit d’une exception. Malheureusement, d’autres communes en Essonne ne respectent pas leurs obligations en matière de logement social. Et, que dire des communes exemptées de ces dispositions qui continuent de produire des logements sans se préoccuper des conséquences en matière d’emplois de proximité qualifiés (inexistants) et de transports (axes routiers saturés, transports en commun disqualifiés : RER C et D inadaptés).
Le SDRIF de 2013 n’a pas répondu à nos attentes. A nous, les défenseurs de l’environnement, de participer à sa révision. C’est donc le challenge que nous vous proposons pour les mois à venir.
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