Inondations en Essonne, bis repetita, 29 janvier 2018

Toujours les mêmes images lorsque la Seine a décidé de sortir de son lit. Entre deux inondations consécutives à 19 mois d’écart, la mémoire des hommes s’estompe bien vite et la frénésie immobilière reprend bien vite ses droits !

La question que des élus responsables devraient se poser est pourtant sur toutes les lèvres : faut-il continuer à densifier la ville en bâtissant le long des fleuves et rivières ? La réponse tombe sous le sens. Apparemment à Juvisy-sur-Orge et à Athis-Mons la vision n’est pas la même. Ces deux communes s’entêtent à vouloir poursuivre leurs ZAC « Bords de Seine » dont il est facile d’imaginer la situation en cas de crue centennale. La solution d’une mesure compensatoire, prévue pour répondre aux obligations du PPRi dans une zone inondable est inacceptable avec des parkings enterrés qui doivent assurer leur fonction d’expansion de la crue.

On peut se demander d’ailleurs si cette proposition d’utiliser des parkings semi-enterrés comme mesure compensatoire à des remblaiements en zones inondables et à une imperméabilisation excessive des sols correspond bien aux souhaits du législateur ?

Vous pouvez prendre connaissance de l’avis défavorable d’août 2017 d’Essonne Nature Environnement émis lors de l’enquête publique sur ces deux ZAC et portant justement sur leur compatibilité avec le PPRi de la Vallée de la Seine dans l’Essonne.

Voir le rapport de la commission d’enquête de la ZAC des Bords de Seine

Jean-Pierre Moulin

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