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Le 19 juillet, à l’invitation de nos amis de la Haute Vallée de Chevreuse, je me suis rendu à la ferme de Bissy située sur la commune de Forges-les-Bains. Le motif de ce déplacement correspondait à la tenue d’une enquête publique en vue de régulariser une situation ancienne pour porter à 500 vaches la capacité de cette ferme « modèle ». Actuellement, elle fonctionne sous le régime déclaratif avec un seuil de 200 vaches mais avait pu néanmoins s’accroître avant les « tracasseries » administratives qui se sont mises en place au fil des années.
Toujours est-il que ce type d’élevage pose question face à la crise laitière à laquelle les éleveurs sont confrontés depuis déjà plusieurs années.
La comparaison avec l’agriculture que l’on peut rencontrer en Allemagne (avec des troupeaux de 10 000 têtes) ou au Mexique (plus de 100 000 têtes) n’a pas de sens. Nous n’avons pas la même histoire.
Récemment en visite dans l’Artense (près du Puy de Sancy), un des « pays » les plus pauvres de France, j’ai entendu le désespoir de ceux qui, avec des troupeaux plus modestes, mais nourris en pâture, sont condamnés par cette nouvelle économie industrielle.
Et puis, que vont devenir les éleveurs qui sont appelés à disparaître ? Faut-il continuer à accepter le suicide de beaucoup d’entre eux ? (1 par jour semble-t-il) Et il est permis de s’interroger sur le devenir de nos paysages qui font le charme de la France et que nos agriculteurs entretiennent ?
En accord avec l’association des amis de la Haute Vallée de Chevreuse, ENE a cosigné l’avis défavorable déposé auprès du commissaire enquêteur.
Télécharger l’avis de l’Union des Amis du Parc
Jean-Pierre Moulin
Président d’ENE
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