« L’Ile-de-France : une région en déclin ! » : c’est par cette affirmation forte que Jean-Pierre MOULIN, urbaniste, administrateur d’ENE, président de Soisy-Étiolles Environnement (SEE) et auteur du livre A la recherche de l’Ile-de-France perdue (Editions de La Tour Gile), a commencé sa conférence sur l’avenir de l’aéroport d’Orly dans la métropole du Grand Paris, organisée le 17 janvier 2014 par l’ACNAB à Rochefort-en-Yvelines.

Pour ce spécialiste du fait urbain : « La ville est un territoire vivant : elle meurt si on ne lui apporte pas les bonnes solutions. L’Ile-de-France est victime de choix erronés faits en matière d’urbanisme depuis des décennies, en particulier la construction de cités avec des secteurs monofonctionnels, alors qu’il fallait au contraire, réaliser des espaces mixtes. »

Pour Jean-Pierre MOULIN, «  augmenter la densité dans la région Ile-de-France est un pari absolument insensé. »

C’est dans ce contexte que se situe l’avenir de l’aéroport d’Orly, thème abordé par l’autre conférencier, Claude CARSAC, président du Forum contre les nuisances aériennes (FCNA).

Après avoir rappelé que l’Ile-de-France comptait 24 aéroports et héliports, Claude CARSAC a pointé les conséquences de l’aéroport d’Orly pour les populations riveraines et celles survolées : « Orly pose un vrai problème de santé publique : le bruit répétitif finit par abîmer la santé des gens. Quant à la pollution atmosphérique générée par les avions, c’est l’amiante de demain ! »

La conclusion est revenue à Jean-Pierre MOULIN : « Si l’on fait bien le diagnostic, il n’y a pas d’autre solution que la délocalisation d’Orly ».