Le SCoT de Coeur d’Essonne Agglomération contesté par les associations environnementales locales

Le Schéma de Cohérence Territoriale n’est pas toujours connu du grand public. Document d’urbanisme d’un rang supérieur, il s’impose aux PLU locaux. Au cas de figure, le SCoT de Cœur d’Essonne agglomération n’est pas adapté à la situation actuelle. En effet, ce territoire affiche un déficit important en matière de transport en commun avec une ligne RER C bien mal en point et un réseau de voirie trop souvent saturé (N20, N104, etc…). Plateformes logistiques, centres commerciaux périurbains et lotissements pavillonnaires perturbent les paysages alors même que le gouvernement vient de donner des instructions aux préfets afin de limiter l’urbanisation des espaces agricoles ! Dans ces conditions Essonne Nature Environnement ne pouvait que souscrire à la demande d’Orge Hurepoix Environnement de porter ce document d’urbanisme devant le tribunal administratif de Versailles.
Il faut dire que plusieurs opérations immobilières entachent ce territoire, à commencer par l’extension de la zone commerciale de la Croix Blanche qui cumule et contredit à elle seule les objectifs de la transition écologique. La ZAC des Belles Vues et ses 1 000 logements éloignés des bassins d’emplois et de vie trouve naturellement sa place dans la longue liste des opérations contestables de Cœur d’Essonne (Alexandre Touzet, maire de Saint-Yon, et Emmanuel Désert, administrateur d’ENE, se sont exprimés sur le sujet dans cette courte vidéo).
Il en est de même de certaines ambitions locales, avec plusieurs communes qui se distinguent en s’autorisant à penser que la croissance immobilière est la solution miracle pour boucler les budgets locaux.
Comment les services de l’État peuvent-ils accepter ces situations, avec des PLU de circonstance qui ne s’inscrivent que très rarement dans de véritables projets territoriaux ?
Pourtant deux circulaires gouvernementales récentes rappellent combien il incombe aux préfets de faire respecter la loi, notamment, le “zéro artificialisation nette”.
Nous demandons tout simplement aux représentants de l’État d’intervenir avec beaucoup plus de fermeté pour éviter d’aggraver les conditions de vie de nos concitoyens.
Les circulaires sont disponibles en cliquant sur les liens (les 29 juillet 2019 et 24 août 2020)

Jean-Pierre Moulin